Agriculture bio : l'Etat met des fermes en péril en retenant les aides publiques

Publié le 11/10/2018
 
Ils ont décidé de changer de modèle agricole et de passer en bio malgré les inconnus et les difficultés. L'Etat leur a promis de les aider, particulièrement pendant les deux ou trois années pendant lesquelles leur production ne peut être labellisée en bio. Mais les engagements ne sont pas tenus, les aides n'arrivent pas et des fermes risquent la cessation de paiement. Certains agriculteurs en appellent au financement participatif pour survivre.
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Benoit Biteau, agriculteur bio en Charentes, a fait appel sur sa page Facebook au financement participatif le 27 juillet pour sauver sa ferme. Il risquait la cessation de paiement le 31 août.

" Dans 35 jours, si non-paiement des aides dues par l'Etat à ma ferme, représentant un montant de 70 000 euros, je serais en situation de cessation de paiement et je cesserai les activités de la ferme, avec mise en vente des animaux, des bâtiments, du matériel, et licenciement du salarié ", écrivait-il avec désespoir. Son action a porté ses fruits puisque le gouvernement lui a versé début septembre une partie des aides, soit 43 000 euros (voir son interview TV sur www.francetvinfo.fr).

Selon lui, de nombreuses fermes sont dans la même situation, surtout parmi les nouveaux venus à la bio. Et ils étaient en effet nombreux, venus des douze départements de la région Nouvelle Aquitaine, à manifester mi-septembre à Limoges devant l'Agence locale de services et de paiement (ASP) chargée de verser, au nom du gouvernement français, les aides de la Politique agricole commune (Pac) co-financées par Bruxelles. Ils exprimaient leur désespoir. Symboliquement, ils ont déposé le bilan de la ferme bio.

Jusqu'à 90 000 euros d'aides non versées en 4 ans

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